Les organismes professionnels

Autour des productions exceptionnelles de Montreuil, se sont créées des institutions ayant pour objet de faire la promotion des fruits : la SRHM, bien sûr, mais aussi des institutions qui défendent les intérêts des producteurs ou bien encore des sociétés ayant pour mission d’éloigner la grêle ou de faire la chasse aux voleurs.

Le Syndicat des cultivateurs de la Seine

Ainsi en 1889, afin de défendre leurs intérêts, les cultivateurs créent le syndicat des cultivateurs de la Seine. Ce syndicat regroupe de nombreuses communes du département de la Seine. Le syndicat des cultivateurs aura pour objet de faire pression sur les pouvoirs publics afin de disposer de bons emplacements aux Halles, d'un bon réseau de transport, de la récupérer les ordures ménagères pour en faire de l'engrais, etc.

Le syndicat gère les achats coopératifs pour les cultivateurs. Ceux-ci ne se gênent pas pour dire ce qu’ils pensent des prix pratiqués par le syndicat.

Ce syndicat, composé de nombreuses sections (une par commune), est presque toujours dirigé par des montreuillois.

Syndicat de défense contre la grêle de Montreuil

En 1906, est créé le syndicat de défense contre la grêle de Montreuil. Vingt-huit postes de tir sont créés à Montreuil et protègent les 740 hectares de culture. L’efficacité des tirs est constamment mise en doute et fait partie des grandes discussions relatées dans le journal du syndicat.    
 

Les garde-messiers

 La protection des cultures contre le vol est une préoccupation des cultivateurs montreuillois. L’organisation des garde-messiers, les « gardes des champs », date de 1650. Ces hommes, en principe bénévoles, étaient rassemblés en corporations et choisis parmi les cultivateurs de Montreuil.  Ils étaient assermentés. Armés de hallebardes portant l’insigne de leur fonction, ils inspiraient le respect.

Pour protéger leurs parcelles, les jardiniers plaçaient des armes à déclenchement automatique sur leurs parcelles. Si un visiteur pénétrait sur les terrains, il courait le risque de recevoir une décharge de gros sel et de se trouver nez à nez avec les garde-messiers ainsi prévenus.